Livre de la Famille Sandoz
La famille Sandoz a établi dès le XVIIème siècle un fonds de solidarité pour les membres de la famille dans le besoin qui fonctionne toujours !
Ouvrage de 464 pages
Dimensions: 29x23,3x5cm
Poids: 2,4kg
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Le secret qui explique, sur dix-sept générations, la réussite des Sandoz
Grâce à un fonds unique par sa longévité – et à la passion d'un des siens – la famille de «Montagnons» neuchâtelois a pu recomposer une histoire fascinante où les talents d'artistes et d'entrepreneurs éclosent bien au-delà des frontières cantonales
Neuchâtel ne manque pas de grandes familles, et le fait de recenser aujourd'hui quatre mille Sandoz dans le monde n'est en soi pas exceptionnel. La publication de leur saga familiale dans un somptueux livre de 464 pages est pourtant un événement.
Pourquoi? De mémoire d'éditeur, Gilles Attinger n'avait jamais mis sous presse un ouvrage aussi riche par son contenu que par sa mise en forme. Plus remarquables encore sont la longévité (dix-sept générations), la mémoire et l'énergie terrienne de cette famille des Montagnes neuchâteloises dont chaque étape a été marquée par un, voire plusieurs destins remarquables.
Il suffit de prendre l'histoire par la fin pour en avoir un premier exemple. Cinéaste, scénariste et producteur, Jaques Sandoz, 58 ans, a tourné des Etats-Unis au Burundi, racontant notamment la révolution culturelle des années 60. C'est lui la véritable clé de voûte du projet. Pour l'anecdote, on notera que son jeune frère Laurent a été l'Arlevin de la dernière Fête des Vignerons, qu'un autre, Yves, dirige la division du droit international au CICR et qu'une de ses sœurs, Geneviève, est une modiste réputée au Tessin...
«Ce qui m'a convaincu de me lancer est d'abord la conviction qu'il y avait une source unique de la famille au Locle», dit Jaques Sandoz. L'histoire remonte – pour l'instant – jusqu'à un Lambert Sandoz né avant 1297; elle confirme que les Sandoz se sont longtemps développés sur un territoire bien délimité: Le Locle, la Brévine, les Ponts-de-Martel et Dombresson. Mais la relater aurait été impossible sans l'existence d'un instrument unique: le Fonds Sandoz et ses actes méticuleusement tenus et conservés depuis trois siècles!
Bien avant qu'apparaissent les assurances sociales, le Fonds, dont des documents attestent l'existence dès 1658, est un outil de solidarité familiale. Un «communet» (petit terrain) auquel s'ajoutent dons et legs au fil des générations sert un dividende qui permet d'aider les nécessiteux du clan. Loin d'être tombé en désuétude, le Fonds finance aujourd'hui encore des bourses d'études, comme celle qui a permis à un Sandoz de La Lance à Concise (VD) de passer récemment un brevet de pilote au Canada.
Artistes et entrepreneurs
«Montagnons», les Sandoz savent serrer les coudes en cas de besoin. Une autre caractéristique familiale est le choix très sélectif de leurs terres d'implantation: une branche s'exile en France, une autre au Nebraska et en Lousiane. Très rares en revanche sont celles et ceux qui s'établissent en Italie ou en Allemagne. Le principal fil rouge des Sandoz est sans doute leur esprit d'entreprise, qui se manifeste aussi bien dans la manufacture que dans les arts plastiques.
Un Jonas Sandoz rachète les moulins souterrains du Col-des-Roches en 1666. Abram-Louis (1712-1766) accompagne son beau-fils Pierre Jaquet-Droz dans une incroyable (et dangereuse) épopée pour vendre des automates à la cour d'Espagne avant de devenir lui-même fabricant de pendules. Et puis il y a bien sûr Edouard-Constant Sandoz, qui fonde à Bâle en 1886 une fabrique de colorants appelée à devenir la multinationale de la chimie que l'on sait.
Avant que cette dernière soit fusionnée en Novartis, son patron Marc Moret fut sollicité pour soutenir le projet de livre sur les Sandoz et écarta la demande d'un revers de main. Les géants de l'industrie ne savent pas toujours cultiver leurs racines. C'est finalement, sur intervention personnelle de Nicole Landolt-Sandoz, la fondation de famille (voir encadré) qui a intégralement financé le projet. Celui-ci voit le jour juste à temps pour la prochaine réunion quinquennale des Sandoz: elle se tiendra le lundi de Pentecôte; 300 participants, dont trente des Etats-Unis, y sont attendus.
«Les Sandoz. Du Moyen Age au troisième millénaire, une famille neuchâteloise à la conquête du monde». Trente collaborateurs, direction scientifique: Jean-Pierre Jelmini. Maquette: Pierre Neumann. Editions Gilles Attinger, 464 p., 120 frs en souscription, 160 en librairie. Du 9 juin au 17 novembre, le château de Valangin présente une exposition sur l'histoire de la famille.
source:https://www.letemps.ch
Jean-Claude Péclet
Publié jeudi 1 juin 2000